Renouvellement de matériel; le rapport

Je me suis enfin décidé à renouveler l'antique Médion 17" qui m'a fidèlement accompagné pendant de nombreuses années :

Medion 17"

D'abord pour des raisons de poids (lui, 3,5 Kg, son chargeur de plus de 800 gr, quelques stylo et un cahier, ça donne une sacoche de plus de 5 Kg), puis d'autonomie (le pauvre avait du mal à tenir 50 minutes sans réclamer son chargeur), de chauffe (la paume de ma main gauche ne pouvait plus se poser) et de fissures (les charnières de l'écran menacent de céder, des craquelures sont visibles dans l'aluminium).

Il va donc finir sa vie accompagné d'un clavier et d'une souris, en poste d'appoint semi-fixe, rôle que son écran (17", 1440x900) et sa puissance (AMD 64 et 2 Go de RAM) lui permettent de tenir très honorablement. Et si j'envisage ce recyclage avec autant de sérénité, c'est que le remplaçant que je lui ai choisi comble toute mes attentes.

Changement radical de catégorie, le remplaçant est un ACER 1810 TZ d'un rouge du plus bel effet, tel que celui-ci :

ACER 1810 TZ

Les raisons qui m'ont guidé dans mon choix sont banalement tirées de l'expérience acquise avec son prédécesseur; je recherchais donc :

  • une grande légèreté, quitte à la payer par une taille d'écran plus modeste,
  • une autonomie suffisante pour travailler durant un voyage (au moins 4 heures),
  • une parfaite compatibilité avec Linux, si possible sans efforts,
  • une puissance suffisante pour un usage professionnel.

Et, bien sûr, le plus petit prix possible; mes exigences étant bien plus élevées que mes moyens.

La phase de recherche, qui à durée près de deux mois, à surfer sur les comparateurs de prix et les sites de tests n'a pas grand intérêt. Au final, le choix d'ACER s'est imposé pour 2 raisons : sa série "Timeline" et son autonomie record, sans concurrence sur son créneau de prix (ça viendra surement), et la possibilité de se faire rembourser la licence Windows dont je n'ai que faire.

La dernière hésitation s'est jouée entre le 3410 et le 1810. N'ayant que faire du lecteur/graveur DVD du 3410, j'ai profité d'une affaire sur une version du 1810 équipée de 4Go de RAM (le 3410 était le plus souvent livré avec seulement 3 Go) pour basculer en sa faveur.

Tout a ensuite été très vite :

  • 24 février : Commande à CDiscount par internet, demande de livraison au magasin du Bouscat[1].
  • 26 février :
    • Courriel m'indiquant que le colis est arrivé au magasin, je passe le récupérer.
    • Coup de téléphone à ACER pour avoir un numéro de dossier,
    • Imprimer le dossier de demande de remboursement,
    • Le remplir avec les informations demandées (dont le N° de série),
    • Scanner et renvoyer par courriel tous les papiers demandés,
    • Remballer dans le carton d'origine le portable sans aucun accessoire,
    • Attendre le mail promis avec l'étiquette Chronopost pour renvoyer le portable.
  • 27 février : c'est samedi, rien.
  • 28 février : c'est dimanche, moins que rien.
  • 1er mars : Coup de téléphone à ACER pour savoir où en est l'envoi de l'étiquette.
    • Le service qui gère les retour n'est pas celui avec lequel j'ai eu des échanges de courriel, ils n'avaient pas mon adresse électronique (sic !)
    • Je donne mon adresse de courriel, étiquette reçue dans la minute.
    • Imprimer, découper, coller et porter le colis à Chronopost.
  • 2 mars :
    • Le suivi Chronopost m'indique que le portable est arrivé à Angers
    • Courriel d'ACER m'informant que le colis est bien arrivé dans leurs services
  • 3 mars :
    • Courriel d'ACER m'informant que mon portable "est désormais réparé" et prêt à repartir
    • Courriel de Chronopost m'informant de l'arrivée prochaine d'un colis en provenance de ... PACKARD BELL FRANCE

Le portable ACER revient de chez PACKARD BELL FRANCE

C'est donc le lendemain 4 mars à 9h30, que son périple achevé, mon nouveau PC portable est de retour chez moi, son disque dur vidé, l'étiquette de la licence Windows rapidement décollée (il reste des bouts de colle) mais le sticker indiquant qu'il est motorisé avec Windows 7 toujours présent. Comme je retire systématiquement tous ces stickers qui n'ont aucune utilité, il est éliminé avec les autres.

Pour le coup[2], et malgré le fait qu'il faille renvoyer la machine, ce qui est toujours un peu frustrant, je ne peux que saluer la rapidité de la procédure, si ce n'est sa simplicité.

Deux heures après son retour à la maison, il est fièrement en train de me demander mon mot de passe pour ouvrir ma session Gnome sur une Ubuntu Karmic Koala fraichement installée et mise à jour.

Le reste de la journée à été consacré, je l'avoue, à m'approprier mon nouvel ami; installer certains programmes qui ne font pas partie de la dotation de départ (Inkscape, Virtualbox, geany, etc.), modifier le thème par défaut pour supprimer ces stupides coins ronds et retrouver le thème Crux que j'affectionne ... mais dont je change la couleur pour un beau marron sombre, changer les configurations par défaut de tous les programmes que j'utilise ...
Bref, je n'ai fini que le lendemain de le mettre à ma main, un peu comme on brise des souliers neufs, pour y retrouver mes habitudes, ces réflexes qui font d'un ordinateur le prolongement performant de la pensée, bien plus qu'un simple outil maladroitement manipulé[3].

Après 4 semaines passées en sa compagnie au travail, en déplacement, dans les transports, à faire des présentations; je n'ai eu que des bonnes surprises :

  • L'autonomie, entre 4 heures 30 (avec wifi) et 6 heures (sans), je suis bluffé; et c'est très pratique.
  • Tout ce que j'ai testé fonctionne "out of the box"; le son, la webcam, la veille en fermant le portable, l'hibernation.
  • La gestion du double écran en sortie VGA externe, en multi-modes (clonage ou définitions différentes).

Pour un prix de 460 € ramené à 420 € en tenant compte du remboursement de Windows (40 € pour une licence Windows 7 Home Premium), c'est un appareil que je conseillerais bien volontiers si j'avais une meilleure visibilité sur sa qualité matérielle.

Je verrais bien à l'usage s'il est aussi fidèle que son prédécesseur.

Édition du 02/04/2010 : A peine un mois après le retour du PC, c'est un courrier, daté du 30 mars, et accompagné d'un chèque de 40 € qui me parvient, mettant un point final à cette opération.

Chèque de Remboursement de Windows, ACER

Le fait que ce soit un chèque manuscrit montre que trop peu de gens ont recours à cette procédure, même ceux qui y réinstalleraient la version de Windows dont ils disposent déjà, par le biais leur employeur, leur école ou leur université.
Force est pourtant de reconnaitre que la procédure mise en place par ACER est réellement opérationnelle, et qu'elle est mise en application sans mauvaise foi ni obstruction excessive.

À ceux qui seraient tentés de m'imiter, je conseille toutefois d'attendre un peu la sortie du ACER 1830 Timeline X, son successeur, qui promet un surcroit de performance, et qui sera probablement bientôt vendu à un prix similaire.

Notes

[1] Habitant Bordeaux, c'est plus pratique, moins couteux et moins aléatoire que de se faire livrer.

[2] J'ai encore un petit détail à régler avec ACER, qui va surement prendre beaucoup de temps; je souhaite upgrader mon BIOS, mais le programme de mise à jour ne fonctionne que sous Windows ...

[3] Bizarrement, j'ai constaté que je ne supporte quasiment jamais les configurations par défaut des programmes. J'ai déjà indiqué que j'ajoute à Firefox quelques extensions sans lesquelles il n'est pas plus supportable à mes yeux que son adversaire, mais je suis le premier étonné de voir que la plupart des personnes que je côtoie ont toujours dans leur traitement de texte le Times comme police par défaut, l'alignement à gauche des paragraphes standards, habitude anglo-saxonne, et moult petits détails qui peuvent se régler une fois pour toute, mais qu'ils préfèrent retoucher à chaque fois (quand ils le font !), les acceptant quasiment comme des contraintes inévitables, avec résignation. Au lieu d'imposer leur façon de voir le monde à la machine, ils se sont laissé imposer celle que le concepteur du système y avait placé, ils s'y sont adaptés, se laissant réduire à la vision d'un autre, comme s'il n'avaient pas de personnalité originale. Ils peuvent se glisser dans les chaussures d'un autre; moi, j'ai des ampoules au bout de dix pas ! Mieux que des pantoufles, mon PC doit m'aller comme une seconde peau.