mardi 8 mars 2011

Exit OO.o ! Bonjour LibO !

Depuis que la suite bureautique OpenOffice.org est dans les mains d'ORACLE, son futur est devenu suffisamment incertain pour qu'il soit préférable de se tourner vers l'alternative proposée par The Document Foundation.

J'ai donc décidé de changer la suite bureautique livrée avec la version Maverick Mercat d'Ubuntu qui équipe ma machine pour faire sa place, avec un peu d'avance[1], à la récente version stable (3.3.1) de LibreOffice.

En compilant les diverses documentations trouvées sur l'opération, on arrive à réaliser l'opération en 4 lignes de commandes :

sudo apt-get remove openoffice*.*
sudo add-apt-repository ppa:libreoffice/ppa
sudo apt-get update
sudo apt-get install libreoffice libreoffice-gnome libreoffice-help-fr hunspell-fr

Ceci vaut pour mon système, qui utilise l'interface Gnome; si vous avez fait le choix de l'environnement KDE d'une Kubuntu, remplacez libreoffice-gnome par libreoffice-kde dans la dernière ligne.

Pour le moment, tout semble se passer pour le mieux. Je verrais s'il y a des conséquences cachées avec le temps.

Notes

[1] La version 11.04 d'Ubuntu sera livrée avec LibreOffice en remplacement de la suite d'ORACLE; je ne prend que quelques semaines d'avance.

lundi 7 mars 2011

Conférence sur la virtualisation à Pessac

L'association ABUL, dont je fais partie, est partenaire de la Mediathèque Jacques Ellul de Pessac pour l'organisation du rendez-vous mensuel "A Libre Ouvert", cycle de conférences destinées à diffuser auprès du grand public une information sur les Logiciel Libres.

Dans ce cadre, j'aurais le plaisir d'animer ce samedi 12 mars une conférence sur le thème de la virtualisation, illustrée par la mise en œuvre de VirtualBox. Comme c'est d'usage pour ces conférences, elle sera suivie d'un atelier au sein de l'espace multimédia de la médiathèque, avec le concours de ses animateurs.

J'espère que cette conférence me donnera l'occasion de démystifier une technologie dont la mise en œuvre s'est grandement simplifiée, au point qu'elle peut être placée dans les mains d'utilisateurs non techniciens et leur apporter des solutions innovantes en terme de nouveaux usages et de protection de leurs informations personnelles. Je compte bien susciter de la curiosité et faire découvrir des solutions surprenantes et nouvelles à des problèmes anciens.

Le support créé à cette occasion sera disponible ici et sur SlideShare peu de temps après, de même que celui de la présentation du logiciel de dessin et de retouche d'image Gimp que j'avais co-assuré l'année dernière,

Mise à jour du 18 mars : comme promis, le support de présentation sur Gimp est sur Slideshare avec son PDF à télécharger.


PDF à télécharger

samedi 5 février 2011

Faire fonctionner Easy DragToGo avec Firefox 3.6.13

Les effets de bord des montées de version sont parfois long à arriver aux bonnes oreilles. Mais c'est quand ces oreilles ne sont plus joignables que le modèle du logiciel libre montre toute sa force.

La preuve, une extension dont je ne saurais me passer, Easy DragToGo[1], à été laissée à l'abandon par son développeur Sunwan qui s'est arrêté à la version 1.1.2.4.

Mais il se trouve toujours quelqu'un pour reprendre le flambeau et continuer à faire évoluer l'application, corriger ses bugs, et ce qui est vital dans le cas d'une extension, s'assurer qu'elle suit les évolutions de l'application qui lui sert de socle.
Cette reprise est d'ailleurs signalée sur la page de l'extension. Seulement, ce repreneur, comme le développeur d'origine, est chinois. Et la version 1.1.2.9 ne comporte que 3 langues : l'anglais et les deux écritures chinoises; le chinois traditionnel et le chinois simplifié.

Qu'à cela ne tienne, j'ai téléchargé l'extension, déplié les archives[2] et inséré une traduction française, repartant de celle du traducteur précédent (un certain myahoo) et ajoutant les chaines de caractères liées aux nouvelles options de l'extension.

Le résultat est disponible ici : easydragtogo+1.1.2.9-FR.xpi

Et si la traduction française souffre encore de quelques imperfections, faites le moi savoir dans les commentaires

Notes

[1] Je vous en ai parlé dans mes Trucs et Astuces.

[2] Les fichiers .XPI constituant les extensions de Firefox sont en fait des archives ZIP dont l'extension est renommée. On peut donc déplier et replier son contenu après y avoir modifié quelque chose. Je l'ai déjà fait pour récupérer une extension abandonnée ... par Google.

mardi 25 janvier 2011

Equipement informatique : pro ? perso ? les 2 !

Il semble qu'une très ancienne pratique soit en train de réapparaitre dans certaines entreprises par le biais des Technologies de l'Information et de la Communication. Le BYOT cacherait-il un retour du compagnonnage ?

Dans ce billet, Louis Naugès propose de traduire en AVOP l'acronyme anglo-saxon BYOT (Bring Your Own Technology).
AVOP : pour Apportez Vos Outils Personnels.

En substance, cette pratique consiste simplement à travailler avec ses outils, ceux qu'on a choisi, par un processus parfois long, ceux qu'on a fait à sa main et que, par là même, on maitrise mieux que les autres. Mais est-ce vraiment si nouveau ?

Quand on y réfléchit, cette pratique est aussi ancienne ... que le travail; ou presque. Les chefs cuisiniers emportent leurs couteaux en changeant de restaurant. Les charpentiers ont leur équerre, leur fil à plomb; les menuisiers leurs ciseaux à bois.
Dans tous ces métiers, la prothèse physique que constitue l'outil et celui qui s'en sert se sont appairés avec le temps pour former un tout plus performant qu'au début de leur rencontre.

L'informatique est la première prothèse inventée par l'homme qui ne soit pas physique; elle est un prolongement de l'esprit humain. Et ce n'est pas l'objet numérique matériel qui importe, mais bien l'assemblage d'outils logiciel qu'il porte et qui nous servent à prolonger et amplifier nos sens et notre volonté. Ainsi équipés, et après un temps d'adaptation parfois long, certains deviennent des virtuoses de la mise en œuvre des technologies de l'information.

L'AVOP[1], c'est simplement reconnaitre qu'un mariage forcé ne vaut pas un mariage d'amour. Et les dirigeants qui rechignent à envisager la chose devraient immédiatement rempocher leur Mont Blanc et continuer à travailler avec le Bic Cristal réglementaire.

En fait, l'AVOP existe depuis longtemps, mais de façon discrète. Je l'ai moi même utilisée dans un environnement où l'informatique Corporate ne me permettait pas d'installer et de disposer de mes outils habituels, ceux avec lesquels j'atteins ma productivité nominale avec aisance et confort.

Les problèmes de cohabitation sont réels; mon outil ne disposant pas des composants compatibles et des certificats requis, l'accès au SSO[2] et à certaines ressources ne m'était pas possible.

La virtualisation d'une machine contenant le Master Corporate à été le moyen trouvé pour contourner ce problème et m'offrir par la même occasion le meilleur des deux mondes : la machine virtuelle me donnant accès aux informations que je traitais avec les outils de la machine physique.

Les tenants de l'informatique uniformisée et verrouillée devraient se rendre compte qu'en imposant un outil identique à tous, ils demandent inconsciemment à leurs employés de laisser leur sens de l'initiative à la porte de l'entreprise pour n'y être que des exécutants n'ayant qu'une bien moindre valeur ajoutée.

De telle entreprises auront du mal à retenir les jeunes talents de la génération des natifs du numérique; et à lire cet autre billet de son blog, ce n'est pas Louis Naugès qui dira le contraire.

Notes

[1] J'adopte l'acronyme proposé par Louis Naugès.

[2] SSO : Single Sign On : Dispositif permettant une authentification unique de l'utilisateur au sein du Système d'Information de l'entreprise qui ouvre toutes les portes avec un seul tour de clé dans l'une d'elles. On trouve maintenant des dispositifs similaires sur Internet, comme OpenID, qui permettent d'être automatiquement identifié et authentifié sur plusieurs sites par un tiers de confiance après s'être une seule fois authentifié auprès de lui.

samedi 15 janvier 2011

Jobs, Stallman et ... La Fontaine

Est-ce l'effet de l'age, ou de mon expérience,
qui me pousse à me retourner aussi souvent,
sur un passé qui s'enfuit trop rapidement ?
Mais là, la Fable vaut bien plus que la Science !

Si la firme à la pomme a des clients captifs
c'est qu'ils le veulent bien. Et je suis très heureux
qu'un développeur eût été plus pointilleux,
qu'il ait fuit ce modèle et le joue 'collectif'.

Relisez "Le loup et le chien", de La Fontaine
et méditez un peu sur la leçon donnée.
Choisissez votre camp; du client fortuné
qui croit que tout peut s'acheter et qui s'enchaine,

ou de celui, plus prudent, qui partage
et qui rêve d'un monde où tous sont comme lui,
qui ne confond pas la valeur et le prix
et refuse d'offrir sa liberté en gage.

Bon, soyons plus sérieux et moins lyrique, le sujet fait débat : "VLC bouté hors de l'App Store", et c'est la querelle entre ceux qui croient que tout leur est dû[1], et ceux qui, droits dans leurs bottes, campent sur des principes qu'ils clament non négociables.

Ma préférence va clairement aux seconds, même si je connais des spécimens de la première espèce[2] que je charrie souvent en leur disant qu'ils sont plus à plaindre qu'à blâmer.

Visiblement, rien ne surprend davantage un snob que de se faire snober; il ne s'y attend pas et crie à l'injustice, comme un vrai Kuzco![3]. C'est pourtant de cette division du monde en deux parties qu'il est question. Acheter un appareil griffé de la pomme est souvent vécu comme l'accession à une sorte de club; il y a "ceux qui en sont", et "les autres". De là à ce que deux camps se définissent, puis se replient sur eux mêmes en devenant des clans, et le décors est planté pour que les agressions commencent.

Concernant VLC, le divorce est consommé entre deux points de vue inconciliables. Faut-il un responsable ? D'autant qu'il n'est pas certain que ce soit celui qui a ouvert les hostilités.

Je n'ai pas le talent de l'illustre Jean, mais je me fendrais bien d'une morale :
"A sectaire, sectaire et demi."

Notes

[1] Et c'est bien normal qu'ils le croient, si l'on se réfère aux messages marketing qui les ont poussés à acquérir, cher, le Graal grâce auquel tout devient possible.

[2] Comme ce sont des amis, ils se reconnaitront mais ne m'en voudront pas (du moins, je l'espère).

[3] En revisionnant le générique de ce dessin animé, je n'ai pu m'empêcher d'imaginer le longiligne Steve en costume Inca lors d'un KeyNote; essayez, c'est tordant.

dimanche 9 janvier 2011

Le serveur propose, le navigateur dispose.

Il semblerait que de plus en plus de gens l'oublient, mais tout ce qui se passe à l'intérieur de votre ordinateur devrait s'y passer parce que vous l'avez décidé, voulu, explicitement demandé.
Et l'exemple le plus frappant, c'est celui qu'offre les éditeurs de sites web qui partent du principe qu'ils maitrisent, depuis leurs serveurs, ce qu'ils désignent sous le nom d'expérience utilisateur.

Ce qui m'a rappelé cette évidence, c'est un article du Framablog [1] qui relate la fronde qui s'est levée sur internet suite à la nomination de Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, comme Personnalité de l’année 2010 par l'hebdomadaire américain Time Magazine.

La réaction proposée est assez classique : une campagne d'affichage basée sur un petit panneau à placer sur les sites qui veulent soutenir la désapprobation. Le message est simple et clair : "Où est le bouton : J'aime pas ?" ("Where's the "dislike" button?") et il est illustré par un visuel dont je connais et salue le traducteur.

Mais je reviens à ce qui fait le sujet de ce billet et le lien avec la colère de la FSF sur le pistage lié au fameux pouce Facebook "Like"; un pistage si dérangeant que des moyens commencent à apparaitre pour s'en débarrasser.

Comme je le dis au début de cet article, ce phénomène est juste la conséquence d'un manque de discernement de votre navigateur, bassement exploitée par tout un tas de sites (Facebook n'est pas le seul a rêver de vous pister partout, c'est juste le plus gros et donc le plus efficace). Un peu comme une espèce de naïveté dont vous n'auriez pas pris soin de le débarrasser avant de le confronter au web.

Passons à l'explication.

Lorsqu'un serveur vous transmet une page pour que votre navigateur vous l'affiche, il ne fait que vous transmettre les adresses de tout un tas de fragments, images, scripts et autres, provenant de ce même serveur ou d'autres sites. Et c'est votre navigateur qui est censé aller récolter docilement tous ces morceaux et les assembler pour construire la page que vous lisez.

Mais de nombreux moyens existent pour doter votre navigateur d'un peu plus de méfiance; à commencer par Greasemonkey, NoScript ou AdBlock Plus[2].

Ces extensions peuvent être configurées pour analyser la proposition du serveur (la page que vous souhaitez afficher) et en retirer certains fragments si ceux ci correspondent à certains critères.

Dans le cas d'Adblock Plus, des listes entières de critères pré-renseignés existent et peuvent être utilisées; elles se mettent même à jour automatiquement pour s'adapter aux nouvelles nuisances et suivre les évolutions du web. Et comme on peut ajouter ses propres critères d'élimination, il est facile d'exploiter les capacités de cette extension pour faire disparaitre les pouces Facebook de la toile, du moins de celle que vous parcourez.

Ceux ci étant affiché par le code suivant :

<iframe src="http://www.facebook.com/plugins/like.php? ...

il suffit d'ajouter à AdBlock Plus le filtre :

||facebook.com/plugins/*

Et ce moyen est valable pour tous les fragments de web qui vous semblent inutiles, ou tous les sites dont vous ne voulez plus entendre parler.

Cerise sur le gâteau, qu'apprécieront tout particulièrement ceux qui naviguent avec une forfait data sur clé 3G, tous ces fragments qui ne sont pas téléchargés, toutes ces publicités, souvent en technologie flash, c'est autant de Kilo-octets d'économisés et une rapidité d'affichage améliorée.

Notes

[1] Cet article est la traduction française d'un article de la FSF.

[2] Je ne parle là que d'extensions pour Firefox, mais certaines existent ou ont des équivalents pour d'autres navigateurs.

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