Retour vers le futur du Net

Le site PCInpact se fait l'écho d'une tribune publiée par Jérémie Zimmermann sur le site de La Quadrature du Net destinée à attirer l'attention sur la nécessité que nous avons tous à défendre la neutralité d'Internet.

Il est vrai qu'elle semble bien menacée par de nombreux groupes de pression, défenseurs d'intérêts privés, Et de nouveaux risques viennent même maintenant de certains états (suivre le dossier ACTA) qu'on pourrait croire "aux ordres" tant leurs attitudes vont à l'encontre des intérêts de la majorité de leurs citoyens.

En attendant de pouvoir peut-être le rencontrer cet été aux onzièmes Rencontres Mondiales du Logiciel Libre, où doivent se tenir les Universités d'été de son association, certaines phrases de son billet ont ravivé en moi la mémoire d'un autre texte, vieux de plus de 15 ans.

Pour saisir de quoi je parle, je ne peux que vous encourager à lire le texte de Jérémie Zimmermann, et après avoir bien vibré aux accents révolutionnaires des deux derniers paragraphes, à enchainer sur la Déclaration d'indépendance du Cybermonde de John Perry Barlow.

Par delà le temps, les phrases de l'un font écho aux phrases de l'autre :

  • JZ : Nous – citoyens, utilisateurs – pouvons revendiquer les principes fondateurs d'Internet comme notre bien commun.
  • JPB : Nous créons un monde où tous peuvent entrer, sans privilège ni préjugé dicté par la race, le pouvoir économique, la puissance militaire ou le lieu de naissance.
  • JZ : En brisant les barrières d'accès, Internet brise également, en toute logique, le contrôle injustifié de l'information, de la culture et de la connaissance.
  • JPB : Nous créons un monde où chacun, où qu'il se trouve, peut exprimer ses idées, aussi singulières qu'elles puissent être, sans craindre d'être réduit au silence ou à une norme.
  • JZ : Les industries du divertissement, effrayées et désemparées, ne souhaitent pas s'adapter à cette nouvelle ère qui remet profondément en cause leurs modèles économiques actuels.
  • JPB : Vos notions juridiques de propriété, d'expression, d'identité, de mouvement et de contexte ne s'appliquent pas à nous. Elles se fondent sur la matière. Ici, il n'y a pas de matière.

J'ai trouvé le parallèle amusant ... et instructif. Et vous ?