La centralisation, talon d'achille du Web Social

On savait Yahoo à la peine, et engagé dans une campagne de communication sur son évolution.

Parmi les annonces destinées à rassurer les investisseurs, l'une d'elle commence à faire jaser : la fermeture de del.icio.us, le site de Social bookmarking, l'un des premiers ancêtre du plus récent et plus 'à la mode' Pearltrees.

Perdre le service offert par ce site inquiète de très nombreux internautes qui cherchent activement des solutions alternatives.

Hélas, toutes sont porteuses du même défaut : la centralisation. Au lieu d'être calquées sur la structure maillée d'Internet, elles sont toutes basées sur la réunion en un lieu unique de toutes les informations de tous les utilisateurs, créant de ce fait ce que les spécialistes en sécurité appellent un Single Point of Failure, ou SPOF, que nous traduisons en français par Point Individuel de Défaillance.

Et le fait qu'il soit fonctionnel et non technique (les serveurs sont redondés, protégeant le service de la défaillance d'une machine), ne le transforme pas moins en véritable Talon d'Achille.

Ces 'techno-réfugiés', forcé d'émigrer vers d'autres services, vont avoir à faire face à deux problèmes :

  • exporter la part de données qui est actuellement sur les serveurs de Yahoo, et le faire dans un format qui soit exploitable par leur futur outil,
  • choisir un service où ils retrouveront les mêmes homologues[1] qui faisaient la richesse et l'intérêt de la mise en commun.

Des voix s'élèvent déjà pour demander que Yahoo ouvre le code de son service et le donne à la communauté; imitant ce qu'a fait Google avec le code de Wave, qu'il n'a pas réussi à intégrer dans sa stratégie, mais qui va renaitre grâce à la fondation Apache. Espérons qu'elles soient entendues.

Notes

[1] Je n'aime pas le terme "amis" utilisé à tord et à travers quand on parle de Web Social. Je tiens mes propres amis en trop haute estime pour les confondrent avec des gens que je ne connais pas et qui n'ont qu'une coïncidence en commun avec moi.